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Roshidere - Tokidoki Bosotto Roshia-go de Dereru Tonari no Alya-san

Chapitre 15

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V2 Chapitre 3 - Je pourrais te parler une seconde ?


- Oh... Désolé. Je n'ai pas reconnu ta voix, j'ai donc pensé que les gars du club de base-ball et du club de foot étaient revenus. C'est ma faute si je t'ai fait peur.

L'interlocutrice sourit d'un air embarrassé, c'était la fameuse délinquante aimée de tous… aussi connue sous le nom de vice-présidente du conseil des étudiants, Chi- saki Sarashina. Son aura menaçante avait disparu et elle s'excusa en levant la main devant elle, tout en faisant un clin d'œil. Masachika, qui était assis en face d'elle, se détendit un peu.

Kuze - Huh...humm, qu'ont-ils fait ?

Sarashina - Hmm ? Tu le sais mieux que moi, n'est-ce pas ?

Kuze - Huh ?

Lorsque Masachika inclina la tête, Chisaki regarda Alisa, qui était assise à côté de lui.

Sarashina - Ma mignonne kōhai est allée leur demander de trouver un com promis, mais ils ne l'ont pas écoutée et ont continué à se disputer de manière disgracieuse. Je ne sais pas quoi dire d'autre, mais je pense qu'ils essayent juste d'en découdre avec nous. Eh bien je n'ai plus qu'à m'en occuper... Ok, ok!

En regardant l'épée en bois à côté de Chisaki, Masachika eut peur.

Kuze - Je vois... Mais... N'est-ce pas exagéré de sortir une épée ?

Sarashina - Eh ? Non non... Ha-ha.

Chisaki jeta un coup d’œil l'air gênée, puis s'exprima d'un ton fort et vif.

Sarashina - C'est bon ne t'inquiète pas ! Je peux tuer des personnes avec mes poings, mais aucun dégât réel ne peut être infligé avec une épée en bois!

Kuze - ...C'est vrai ?

Sarashina - Oui. L'épée en bois se brise généralement avant de faire trop mal !

Kuze - Ha...ha...

Sarashina - Haha, eh oui.

En voyant le rire sec de Masachika, Chisaki prit conscience qu'elle avait dérapé, elle ne savait plus où poser son regard et avait un sourire crispé.

Si cela avait été dit par Yuki, Masachika aurait dit, "Non, en quoi toute cette violence est-elle normale ?"... Surtout que dans cette situation, ce n'était pas vraiment drôle d'entendre Chisaki dire ça. Ou peut-être qu'elle ne rigolait réellement pas en fait.

Chisaki Sarashina, elle était l'une des deux plus belles filles de deuxième année du lycée, et bien qu'elle soit crainte par certains garçons, elle était très belle et extrême- ment populaire auprès des étudiantes.

Elle était communément appelée la "Conquérante de l'école". Avant, on l'appelait "Reine", mais après l'arrivée de Mariya, qui était la "Vierge de l'école", l'année der- nière, elle reçut son surnom actuel. En tant qu'ancienne responsable du comité de moralité publique du collège et maintenant vice-présidente du conseil des élèves, elle était l'organisatrice de l'association des activités des clubs, qui se composait principalement des responsables et des vice-responsables de chaque club.

Kuze - J'ai entendu dire que certaines filles l'appellent Onee-sama tandis que certains garçons l'appellent belle-mère... Je vois.

Note TL : [Onee-sama : Sama est un suffixe honorifique de profond respect.]

Il se souvint de l'attitude des clubs de base-ball et de football, ainsi que de l'attitude meurtrière de Chisaki, et il se dit « Je vois clairement pourquoi ils étaient si bizarre».

Il a entendu dire que dans le passé, qu'elle avait résolu le problème de l'intimidation dans sa classe par la force, qu'elle avait aussi maîtrisé seule un groupe de plus d'une douzaine de délinquants qui s'étaient introduits dans un festival scolaire, elle avait même arrêté une vache enragée qui avait attaqué les élèves à Hokkaido lors d'un voyage scolaire, et cela à mains nues.

Elle avait beaucoup d'histoires de ce genre, mais son histoire la plus célèbre et la plus héroïque est probablement la fois où elle a sauvé une écolière du lycée Seirei qui était sur le point d'être kidnappée à la sortie de l'école.

La validité des autres histoires était inconnue, mais celle-ci était un fait. La police lui avait même donné une lettre de remerciement, et un article de journal avait été pu- blié sur ce sujet à l'époque.

D'après les histoires qui l'entourent et la situation dans laquelle Masachika venait de se retrouver, il pensait qu'elle était une personne qui vivait par la violence. Et à en ju- ger par son regard actuel, la violence de la situation n'était pas bizarre pour elle.

Sarashina - Uhhh~ ... Toya~

...Et puis, comme si elle ne pouvait pas supporter cette atmosphère indescriptible, Chisaki demanda de l'aide à son petit ami d'une voix frêle.
La personne en question se trouvait au fond de la salle du conseil des élèves. Toya, qui était assis dans le siège du président, dos à la fenêtre, a ouvert la bouche en abordant un léger sourire.

Toya - Eh bien, ne soit pas trop raide Kuze. Chisaki n'a pas utilisé de violence sur eux. Elle les a juste menacés en ayant l'air violente.

Sarashina - Hey, Toya ?!

Toya - Je plaisante.

Toya rit malicieusement. Chisaki ouvra grand les yeux au moment où elle réalisa qu'elle avait été taquinée. Elle se leva rapidement, puis fit rapidement le tour de son bureau et commença à frapper les épaules de Toya.

Sarashina - Sérieusement...

Toya - Haha, c'est dommage.

Masachika a également ri en voyant la querelle des deux amoureux.

Sarashina - Tu es si méchant !

Toya - Haha, Chisaki ? S'il te plaît, arrête de me frapper l'épaule.

Il sourit... ? Non ça paraissait plutôt douloureux pour lui.

On ressentait de fort coup émaner de leur simple dispute. Un bruit sourd provoqué par un des coups confirma cette impression.

À chaque coup, le corps de Toya se balançait. Pourtant, Masachika ne voyait qu'un homme qui réprimandait sa petite amie avec le sourire.

Mariya - Je suis désolée. J'arrive un peu en retard, n'est-ce pas ?

En ouvrant la porte, Mariya vit Toya et Chisaki en face d'elle, elle cligna des yeux et sourit avec un léger soupçon d'amertume.

Mariya - Oh, c'est Chisaki-chan et le président. Ne flirtez pas trop dans la salle du conseil des élèves, d'accord ?

Masachika regarda Mariya perplexe, elle appelait cette scène assez violente « flirt ». Cependant, il semble que cela ait fonctionné pour Chisaki, qui éloigna son corps de Toya.

Sarashina - Oh, ce n'est pas le cas ! Mais...désolée, ça t'a fait mal ?

Toya - Hmm ? Nan, c'est bon. Mes épaules étaient raides, alors ça m'a fait du bien.

Toya rit et tourna ses épaules tout en secouant ses joues avec une légère douleur. Il était si beau que Masachika pouvait presque tomber amoureux de lui.

Sarashina - Je suis vraiment désolée... Je n'ai pas pu bien ajuster ma force.

Kuze - Qu'est-ce qui ne va pas avec eux deux ?

Toya - Je vais m'en sortir. C'est pour ça que je m'entraîne. Fais-le autant que tu veux.

Kuze - C'est donc ça veut dire s'entraîner pour sa petite amie.

Sarashina - Toya…

Kuze - Eh ? Pourquoi l'atmosphère est si douce tout d'un coup ?

Alisa tira sur le coude de Masachika pendant qu'il chuchotait. Lorsqu'il se retourna, il vit Alisa avec un petit tic au coin de la bouche, secouant la tête avec un froncement de sourcils.

Masachika rit du regard de reproche qu'elle avait dans les yeux. Il fit un geste par- dessus son épaule en direction de Chisaki.

Kuze - Hey, Sarashina-senpai est souvent appelée belle-mère, n'est-ce pas bizarre ?

Sarashina - Eh ?

Kuze - Eh bien, si vous retroussiez vos manches comme ça, vous seriez vrai ment vu comme une belle-mère en colère.

Sarashina - Kufu!~

Involontairement, elle souffla légèrement, et immédiatement après, elle tapa le bras de Masachika avec honte tandis que ses joues rougissaient.

Sarashina - Oh, mon Dieu, vous êtes si proches toi et Alya !

Alya - Quoi ?!

Sarashina - Hm, je suppose que tu es comme ta sœur, hein ? Vous êtes vraiment très proches.

Kuze - Problématique...

Alisa coupa Masachika quand il dit cela, mais au même moment un bruit de toc ré- sonna dans la salle du conseil des élèves, cette fois c'est Yuki qui entra.

Yuki - Excusez-moi. Pardon d'être un peu en retard.

Toya - Oh ne t'inquiète pas.

En disant cela, Toya se leva et passa du bureau du président au même bureau que Masachika et les autres.

Ils étaient assis à la table la plus éloignée de la porte. Mariya, Alisa et Masachika étaient à droite, tandis que Chisaki et Yuki étaient à gauche. Lorsque tout le monde s'est installé, Toya a commencé.

Toya - Nous allons commencer la réunion du bureau des élèves.

Mariya - Oui !

Toya - Alors Kuze, veux-tu bien te présenter à nouveau ?

Kuze - Bien sûr.

Masachika se leva après avoir été invité par Toya.

Kuze - Eh bien, je vais rejoindre le conseil des élèves en tant que secrétaire général. Je m'appelle Masachika Kuze. En général mes hobbies sont les passe-temps d'otaku, principalement les anime et les mangas populaires. Aussi...

Il tourna son regard vers Alisa, qui était assise à côté de lui, et déclara.

Kuze - Je prévois de me présenter aux élections l'année prochaine, avec Alisa Kujou ici présente. Merci.

Sarashina - Oh, ravie de te rencontrer.

Toya - Merci de ta présentation.

Mariya - Ravi de coopérer avec toi~.

Tous les senpai ont souri et applaudi chaleureusement. Seulement à côté de ça il y avait Yuki, qui applaudissait avec un sourire forcé et indéchiffrable sur le visage, Alisa la fixait.

Toya - Je vais également présenter les autres membres. Après tout, c'est le bon moment pour le faire.

Toya regarda alors autour d'eux, et quand il vit qu'ils n'y avaient aucune objection, il se tourna vers Masachika.

Toya - Je suis le président Toya Kenzaki. Mon récent hobby est la muscula tion. Ravi de te rencontrer.

Sarashina - Vice-président Chisaki Sarashina. Mon hobby est... le kendo*. Enchantée de te rencontrer.

Note TL : [Kendo : Art martial japonais pratiqué avec un sabre]

Mariya - Je suis Mariya Kujou, la secrétaire. Mon hobby est de collectionner toutes sortes de choses mignonnes. Je connais aussi beaucoup de mangas, surtout des shojo. Enchantée de te rencontrer.

Yuki - Je m'appelle Yuki Suou. Mes passe-temps sont de jouer du piano et m'occuper des fleurs. Je suis impatiente de travailler à nouveau avec toi Masachika-kun.

Alya - Alisa Kujou... trésorière. Mon hobby est la lecture. Enchantée de te rencontrer.

Après que toutes les présentations aient été faites, Masachika s'inclina légèrement.

Kuze - C'est quand même un sacré spectacle de les voir tous réunis comme ça.

C'était tellement impressionnant qu'il n'a pas pu s'empêcher de s'émerveiller. De plus, tous ces beaux visages de femme lui rappelaient l'aspect exceptionnel de leur rassemblement. C'était probablement un cas unique même dans la longue histoire du lycée Seirei.

Ils étaient tous de types différents et brillants. Si l'on prenait une photo d'eux et qu'on l'envoyait à une chaîne de télévision, ils seraient interviewés en tant que « Conseil des élèves parfait ».

Toya - Alors Kuze. Vas-tu travailler avec Kujou pour le moment ?

Kuze - Oui.

Toya - Bien, je suis sûr que tu t'y habitueras vite, étant donné que tu étais vice-président du conseil des élèves au collège. Mais pour l'instant, suis les autres membres et apprends d'eux.

Kuze - Peut-être que vous n'avez pas assez de personnel ?

Toya - Oui, honnêtement, nous ne sommes pas assez du tout. Mais au moins, grâce à ça, nous avons pris l'habitude d'avoir une organisation parfaite pour compenser.

Kuze - Eh bien, généralement, le secrétariat et la trésorie sont gérés par plusieurs personnes... Ce n'est pas grave. Les secrétaires généraux sont essentiellement des hommes à tout faire. Je m'y suis habitué après la première an née de collège.

Toya - Oh, c'est plutôt une bonne nouvelle haha.

Au même moment Yuki appela Toya qui riait de bonne humeur.

Yuki - Je suis désolée de vous interrompre, président, mais je voudrais aller à une réunion avec le département artistique pour discuter de l'exposition.

Toya - Hmm ? Mais encore ?

Yuki - Par conséquent, je voudrais demander à Alya de se joindre à nous pour discuter du budget et d'autres questions.

Alya - Huh ?

Les yeux d'Alisa pétillaient lorsqu’on lui a soudainement demandé d'aider. Cepen- dant, elle sentit quelque chose dans l'expression de Yuki, elle hocha alors immédia - tement la tête d'un air sérieux.

Alya - ...Ok... Je vais y aller tout de suite président.

Puis, les deux quittèrent la salle du conseil des élèves.

Kuze - ...Il y a définitivement quelque chose qui se passe entre elles.

Un peu d'anxiété a traversé la poitrine de Masachika en les voyant de dos. Cepen- dant, elle fut immédiatement repoussée par une voix douce qui semblait n'avoir au- cune anxiété.

Mariya - Eh bien, Kuze-kun, viens ici~. Encore une fois bienvenue~.

Elle sourit avec une aura de guérison tout en tapant sur le siège où Alisa était assise il y a peu. Masachika se leva en souriant à cet appel qui semblait le gêner.

Alisa suivit Yuki dans les couloirs de l'école.

Yuki avait fait sortir Alisa de la réunion en prétendant qu'elle avait besoin d'elle, mais Alisa n'était pas assez bête pour vraiment croire à cette histoire.

Il y avait d'autres raisons pour lesquelles Yuki lui avait demandé de la suivre. Alisa avait une petite idée de la raison, cependant, elle ne sentait pas la volonté de se mettre à parler à Yuki.

Alya - Bon... Je devrai probablement commencer à parler de ça.

Après un moment de réflexion, Alisa appela Yuki qui était devant d'elle.

Alya - Yuki-san, pouvons-nous parler un peu ?

Comme on pouvait s'y attendre, il n'y avait aucune surprise sur le visage de Yuki quand elle se retourna pour regarder en arrière. Yuki sourit doucement et acquiesça les paroles d'Alisa, elle se tourna sur le côté d'une manière confiante, son regard pointa vers une salle de classe vide toute proche.

Yuki - C'est d'accord. J'ai bien peur qu'on ne puisse pas le faire ici, empruntons cette salle de classe vide.

Alya - Oui.

Yuki entra en premier dans la salle de classe, Alisa qui la suivait ferma la porte. Deux personnes se faisaient face dans cette salle de classe où brillait le soleil couchant. Alisa commença la première.

Alya - J'ai décidé de me présenter à la présidence avec Kuze.

Alisa déclara cela avec force, tout en prenant une expression de défiance. Néan- moins, Yuki hocha la tête avec son sourire habituel.

Yuki - Oui, je sais. Je l'ai su de Masachika-kun il y a peu.

Alya - ...Oui.

Pendant un moment, Alisa bougea ses sourcils aux mots de Yuki, puis elle finit par hocher la tête. Yuki inclina son cou vers Alisa qui avait la bouche fermée.

Yuki - Eh bien, c'est tout ?

Alya - …Ouais. Je ne m'excuse pas parce que je n'ai rien fait de blâmable, mais je voulais quand même te le dire clairement.

Yuki - Fufu, c'est donc ça ?

Les mots d'Alisa donnaient l'impression qu'elle initiait un combat, mais Yuki ne lui donna en retour qu'un sourire amusé.

Yuki - Oui, tu n'as pas à t'excuser pour quoi que ce soit. Tout a été choisi par Masachika lui-même. Je ne vais pas me plaindre à toi, ni même m'en plaindre.

Après avoir dit cette affirmation, elle prit un air malicieux.

Yuki - C'est dommage qu'il ne m'ait pas choisie, n'est-ce pas ?

Yuki sourit, mais Alisa se surprit à demander avec un sourire qui était en quelque sorte plus optimiste que celui de Yuki.

Alya - Yuki-san... à propos de Kuze-kun...

Yuki - Hmm ?

Alya - ... Non, rien.

Dès qu'elle dit cela, elle le regretta instantanément, car elle était allée trop loin et a finalement retiré ses paroles. Mais...

Yuki - Je l'aime. Plus que quiconque dans ce monde.

Alya - Quoi !?

Alisa était abasourdie par l'expression franche sur son visage qui lui était opposé sans aucune hésitation.

Alya - Plus que n'importe qui d'autre... ?

Yuki - Oui. Plus que sa mère, plus que son père, plus que n'importe qui d'autre au monde. J'aime Masachika.

Sans hésitation ni gêne, Yuki a fièrement exprimé son amour pour Masachika. Sans le savoir, Alisa avait fait deux pas en arrière pour s'éloigner de cette confession d'amour trop sincère. Comme pour profiter de l'agitation d'Alisa, Yuki a rapidement enchaîné.

Yuki - Et qu'en est-il de toi ?

Alya - Huh ?

Yuki - Que penses-tu de Masachika-san ?

Alya - Wow, je...

Elle a essayé par réflexe de dire qu'elle n'était qu'une amie, mais a détourné son re- gard vers les yeux francs de Yuki. Après la confession franche et honnête de Yuki, elle se demandait si une réponse aussi fade serait acceptable.

Alya - Kuse-kun est... un ami... un ami très important.

Après ça, Alisa détourna les yeux et rougit, elle réussit tout de même à sortir les mots. Immédiatement après, Alisa secoua son corps quand elle sentit son dos se ré- chauffer, mais... Yuki n'était pas satisfaite des paroles d'Alisa.

Yuki - Est-ce que tu l'aimes ?

Alya - Huh !?

À cause de l’enchaînement direct de Yuki, Alisa regarda devant elle avec une voix étrange. Yuki combla la distance en fixant Alisa droit dans les yeux.

Alisa recula involontairement, mais Yuki continua à raccourcir la distance sans hésiter. Alisa remarqua qu'elle était dos à la porte de la classe, complètement coincée.

Il y avait une différence de taille de 20 cm entre la petite Yuki et la grande Alya, et à cette distance, Yuki fixa profondément Alisa. Cependant, contrairement à la logique, c'était Alya qui était réellement sous pression.

Yuki - Qu'en penses-tu ? Est-ce qu'il te plaît ?

Alya - Je l'aime bien... ou quelque chose comme ça...

Yuki - Je t'ai clairement dit que je l'aime ! S'il te plaît, réponds-moi clairement, Alya-san !

Alya - Huh...euh...

Les questions incessantes de Yuki ont fait surchauffer le cerveau d'Alisa, elle qui n'avait pas l'habitude de parler d'amour.

En conséquence, elle ouvrit la bouche, poussée par son opposition à Yuki, laissant ses pensées désordonnées sortir.

Alya - Je ne sais pas... mais ! Je ne te donnerai pas Kuze !

Au cri inattendu d'Alisa, Yuki cligna lentement des yeux et relâcha son corps.

Yuki - ...Je vois. Hmmm, je vais devoir me contenter de cette réponse, pour l’instant...

Tout en ricanant, Yuki utilisa son habituel sourire mature et encouragea Alisa à continuer.

Yuki - Alors, allons au club d'art. Nous ne voulons pas les faire attendre après tout.

Alya - Ouais, ouais...

Alisa quitta la classe avec Yuki, elle était confuse par le changement soudain d'am- biance. En marchant vers le club d'art, elle ne pensait qu'à ce qui venait de se pas- ser.

Alya - Wow, je... quoi ? J'ai l'impression d'avoir dit quelque chose de scanda leux... Amour ? Eh, de l'amour ??

Alors que les yeux d'Alisa faisaient des aller-retour, elle était incapable de traiter complètement les informations de sa discutions. Yuki détourna son visage d'Alisa d'un mouvement désinvolte et lui fit un très mauvais sourire.

Yuki - Il compte beaucoup pour elle, hein ? Et elle ne me laissera jamais l'avoir ? Je suis sûr qu'il serait heureux d'entendre ça...

Contrairement à Alisa les pas de Yuki étaient légers, elle semblait s'amuser, elle dansait presque.

Toya - Masha-san, cette partie là.

Mariya - Oui ? Oh, j'ai fait une erreur.

Toya - Oui c'est ça. Je vais la corriger là, d'accord ?

Mariya - Oui. S'il te plaît.

Au même moment, Masachika, qui suivait Masha dans ses fonctions au sein du conseil des élèves, fut surpris de voir ça.

Kuze - Non, cette personne... peut réellement travailler aussi sérieusement!?

Masachika fut légèrement, ou plutôt assez fortement surpris par le comportement de Mariya. En réalité, le travail de Mariya était bien au-delà des attentes de Masashika. L'atmosphère était calme et posée, mais la vitesse de traitement du travail était terri - fiante. Masachika, qui pensait que Mariya avait été recrutée au conseil des élèves à cause de sa popularité plutôt que de ses compétences pratiques, fût assez surpris par ses incroyables capacités.

Kuze - Et d'un autre côté...

Masachika a rapidement déplacé son regard vers une autre senpai assise en face de lui.

Sarashina - Est-ce que c'est... Je viens de le voir quelque part... Où est-il passé ?

Mariya - Chisaki-chan, n'est-ce pas le dossier bleu que tu viens de voir ?

Sarashina - Oh, c'est vrai. Celui-là ?

Chisaki s'est ensuite dirigée vers les dossiers alignés sur les étagères près du mur. Elle n'avait pas l'air de savoir exactement de quel dossier il s'agissait en disant « ce-lui-là », elle sortit les dossiers en rang et inclina la tête.

Kuze - Tu n'es pas aussi bonne dans ton travail que je le pensais ! Je suis désolé de le dire ! Même si je ne veux pas être impoli, c'est un fait !

Apparemment, Chisaki n'était pas douée pour le travail de bureau. En fait, du point de vue de Masachika, elle semblait être mauvaise en organisation.

Sarashina - ...Euhh...

Elle n'avait commencé à faire de la paperasse qu'il y a 20 minutes, mais elle pani- quait déjà.

Kuze - Elle ressemble à un garçon d'école primaire qui est perdu, car pour une fois elle ne peut pas jouer...

Sarashina - Est-ce que je dois vraiment toujours faire ce boulot là ? J'en ai déjà marre.

Chisaki regarda autour d'elle avec ce sentiment, mais Masachika fit semblant de ne pas la remarquer.

Il y a deux types de filles dans le monde : les filles molles et nunuches qui ont l'air de ne pas savoir faire leur travail, et les filles qui ont l'air d'être des femmes actives et qui semblent travailler dur.

Le travail de Chisaki est l'exact opposé de l'impression qu'elle donne avec son appa- rence.

Kuze - On ne peut vraiment pas juger les personnes sur leur apparence hein...

Toya - Ah... Chisaki. Au fait, il semble qu'il y ait eu un grand changement de livres dans la bibliothèque aujourd'hui.

Sarashina - Quoi !? Et il n'y a pas assez de main d'œuvre !?

Toya - C'est à peu près ça oui, la proportion de femmes dans le comité de la bibliothèque est élevée. Remplacer les livres est un travail difficile. Peux-tu aller leur filer un coup de main ?

Quand Toya lui dit cela, elle eut une expression heureuse, comme un poisson qu'on a remis dans l'eau. Chisaki sauta hors de la salle du BDE en un clin d'œil. Elle sem- blait avoir du mal avec le travail de bureau, elle ne reviendra donc pas avant un cer - tain temps.

Toya - Je suis désolé Kuze. Chisaki est toujours comme ça. Elle est pourtant extrêmement utile dans les discussions avec les comités et les clubs, il faut juste bien l'utiliser.

Kuze - Non, eh bien... Chacun a ses propres points forts. Haha.

Masachika sourit en retour à Toya. En fait, malgré tout, Masachika était maintenant sûr que Chisaki était une senpai très cool sur qui on peut compter.

Mariya - Mais ce côté bébête est aussi mignon, n'est-ce pas ?

Kuze - Non, ce n'est pas une chose qu'on peut se réjouir d'avoir, du genre « hehe c'est mignon comme caractère ». Je ne pense pas que ce soit une caractéristique pour laquelle on puisse tomber amoureux.

Mariya - Oh, Kuze, décidément tu es vraiment le franc parleur dont le BDE avait besoin.

Kuze - Ce conseil étudiant avait besoin de toute l'aide possible.

Mariya - Ha-ha-ha! Je savais que j'avais fait le bon choix en te recrutant !

Kuze - Qu'est-ce qui t'a fait réaliser ça ?

Mariya répondit avec un regard qui voulait dire « On a tous l'air de nous amuser », au même moment elle traîna machinalement la paperasse de Chisaki de son côté pour la finir comme si c'était normal.

Kuze - Quel genre de super-héros est-elle ?

Masachika changea définitivement d'avis sur elle à partir de ce moment-là.
Ils ont continué à travailler pendant environ quarante minutes. Finalement, quand son travaille fut terminé, il décida de faire une pause. D'ailleurs, Chisaki n'était tou- jours pas revenue durant ce temps.

Mariya - Bon, faisons du thé.

Kuze - Oh, je vais t'aider.

Mariya - C'est bon, assieds-toi et attends. J'aime faire le thé.

Quand elle a dit ça, il se demanda s'il devait intervenir. Mais à en juger par la façon dont elle préparait le thé, cela semblait plutôt authentique. Ce n'est pas une atmo- sphère qu'un amateur pouvait imiter.

Mariya - Tu préfères du lait et du sucre dans ton thé ? Ou préfères-tu juste avec du sucre ? Oh, nous avons aussi de la confiture.

Kuze - Avec de la confiture... c'est du thé russe ?

Mariya - C'est comme ça qu'on l'appelle au Japon. Malheureusement, ce n'est pas aussi bon que du thé au citron.

Kuze - Je vais prendre avec de la confiture alors.

Mariya - D'accord. ♪ Oh, et toi tu voulais des protéines en poudre dans le tien, n'est-ce pas, Président ?

Toya - Absolument pas.

Kuze – Hahaha !

Masachika a naturellement éclaté de rire à la blague soudaine de Mariya. Le fait que Touya ait répondu avec un visage impassible n'a pas aidé à lui faire retrouver son calme non plus.

Kuze - Sérieusement, elle fait des blagues de ce genre ? Peut-être que ce n'est pas une blague... Je ne sais pas, mais de toute façon, c'était hilarant...

Masachika tenta de retenir son ricanement.

Mariya - Calme-toi, Kuze.

Kuze - Désolé... mais...c'est juste...haha...

Il rit jusqu'aux larmes avant de se calmer, au léger désarroi de Toya.

Kuze - Ah... c'était fou... hein ? ... Sinon à part ça, je croyais que le thé était une boisson d'hiver en Russie ?
Lorsqu'il posa cette question pour cacher l'embarras d'avoir éclaté de rire devant ses senpai, Mariya inclina légèrement la tête alors qu'elle versait vigoureusement de l'eau chaude dans une tasse de feuilles de thé.

Mariya - Hmm ? Je suppose que cela dépend des endroits. Nous avions l'habitude de boire du thé en été. Après tout, ma mère était une amatrice de thé...

Kuze - Oh, ta mère est japonaise n'est-ce pas ? Ça fait sens...

Si la mère, qui a une grande influence sur l'alimentation de l'enfant, est japonaise, alors même si l'enfant est né en Russie, la culture de la mère (Japon) et la culture du lieux (Russie) vont fusionner. Lorsque Masachika en fut convaincu, Mariya lui tourna le dos et demanda d'un ton désinvolte.

Mariya - Es-tu familier avec la Russie ?

Kuze - Non, pas vraiment... J'ai juste vu que quelques films russes.

Mariya - Hmm, d'accord.

Kuze - Pour être honnête, ce n'était pas seulement « quelques-uns ». J'en ai vu tellement avec mon grand-père paternel, il était vraiment passionné par la Russie, et cela m'a beaucoup aidé à améliorer mes capacités de compréhension du russe. Grâce à cela, je peux maintenant comprendre ce qu'une certaine camarade de classe affectueuse chuchote tout le temps ! Hourra !

Mariya - Tout va bien, Kuze ? Ça fait un moment que tu regardes dans le vide.

Kuze - Non, c'est rien...

Alors qu'il était plongé dans ses réflexions, Mariya plaça une petite assiette de confiture et un verre de thé devant lui.

Kuze - Je t'attends pour boire.

Mariya - Oh, merci. Président voilà pour vous.

Toya - Merci bien.

Apparemment, Toya avait pris du sucre et Mariya de la confiture.

Kuze - Hmm, comment je dois manger ça moi.

Il réfléchit un peu devant la petite assiette de confiture, il prit une gorgée de thé sans ajouter quoi que ce soit.

Kuze - Oh !

Mariya - Oui ?

Kuze - C'est délicieux...

Mariya - Merci.

Il était complètement différent du paquet de thé noir qu'il buvait habituellement, l'arôme était d'une autre sorte. Un parfum vif qui allait de la bouche au nez. Un goût profond. Et... C'était un goût qui ravivait des souvenirs nostalgiques.

Kuze - Oh, ça me rappelle...

Sa mère aimait aussi le thé. Tandis que ses joues tremblaient à cause du thé légèrement amer, il jeta un regard du côté de Mariya.

À ce moment là, Mariya porta une cuillerée de confiture à sa bouche, suivie d'une gorgé de thé.

Mariya - Qu'est-ce qui ne va pas ?

Kuze – Oh ce n’est rien... La confiture n'est-elle pas faite pour être mise dans le thé ?

Mariya - Ça dépend à qui tu demandes je pense. Grand-père avait l'habitude de mettre de la confiture dans son thé ! Je ne sais pas si c'est une bonne chose ou pas. Je pense que je le préfère plutôt prendre ça comme une bois son au thé.

Masachika était convaincu que c'était comme du yokan* et du thé vert, alors il imita Mariya et prit une bouchée de la confiture.

Note TL : [Yokan* = gelée de haricot]

Kuze - Sucré...

Il s'est empressé de siroter le thé, sa bouche se retourna devant cette douceur inat- tendue. Puis, la douceur de la confiture fut modérément neutralisée par le goût amer du thé, le tout est alors devenu un peu différent.

Kuze - Alors c'est ça......

Le goût aigre-doux de la confiture a été ajouté à l'arôme des fleurs de thé noir, ren- dant le goût encore plus complexe. Mais......

Kuze - Hmm, contrairement aux biscuits et aux gâteaux, la confiture fond complètement dans la bouche, j'ai donc une drôle d'impression... C'est délicieux, mais vu que le thé est si délicieux dès le départ, j'ai l'impression qu'il est préférable de le déguster sans en ajouter. Cependant, je ne peux pas laisser la confiture devant moi maintenant qu'elle est là. La prochaine fois, je prendrais que du sucre.


Tout en prenant cette décision silencieuse, Masachika portait alternativement la confiture et le thé à sa bouche.

Kuze - Mais plus important encore, si je regarde et réfléchis calmement à nouveau ...

Sa senpai était d'une beauté étonnante et avait un style exceptionnel. Elle avait une personnalité douce, une bonne sociabilité, elle était aimée par beaucoup d'hommes et de femmes. On pouvait aussi la voir dans les classements des meilleurs élèves, elle semblait être dans les trente premiers à chaque fois, elle était donc intelligente. Il ne savait pas si elle était athlétique, mais avec sa personnalité, même si elle ne l'était pas, il pensait que cela ne faisait que contribuer à son attractivité.
En plus de tout ça, comme il l'avait vu aujourd’hui, elle était aussi une travailleuse acharnée qui savait préparer du thé délicieux.

Kuze - Huh ? N'est-elle pas parfaite ? Je n'avais jamais pensé à Mariya de cette manière en raison de son caractère habituellement insouciant, et surtout du fait que la célèbre femme parfaite Alya était toujours à près de moi. Mais après y avoir réfléchi, Mariya est elle aussi une femme parfaite.

Une fois qu'il réalisa cela, Masachika s'est senti quelque peu mal à l'aise. Mariya se contentait de soulever lentement sa tasse de thé avec un doux sourire, et pourtant elle lui paraissait plus séduisante que jamais.

Kuze - Maintenant je comprends... C'est pour ça qu'on l'appelle Madonna. Elle a le pouvoir de transformer inconditionnellement n'importe quel homme en un petit garçon amoureux...

Alors que son cerveau d'otaku était sur le point de se lancer dans le fétichisme de la grande sœur, Mariya remarqua qu'il la fixait et lui sourit d'un air interrogateur, le ramenant à la réalité. Elle a juste souri gentiment en mode « qu'est-ce qui ne va pas ? » mais le cœur de Masachika paniqua terriblement. Elle dégageait un sentiment étrange.

S'il ne faisait pas attention, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il allait révéler ses vraies pensées. Sauf que là, il ne pouvait pas se permettre cela, étant donné qu'il n'était pas en train de discuter avec une certaine personne de sa famille (Yuki). Il ne pouvait pas baisser sa garde, mais quand il regardait le doux sourire de Mariya, c'était presque comme si sa garde et son self-control se relâchaient instantanément. Il s'abandonnait presque à l'air calme et confortable qu'elle diffusait autour d'elle...

Yuki - Nous sommes de retour.

Alya - ... Désolée d'avoir été si longue.

Mariya - Ah ~ Alya-chan, Yuki-chan, Bon retour ♪ ?

À ce moment-là, Yuki et Alisa, qui étaient parties à une réunion, sont revenues, l'expression mature de Mariya s'est instantanément évaporée.

Soudain, Yuki et Alisa revinrent de leur réunion, Mariya se mit à sourire. L'amour maternel débordant et le charme qu'elle dégageait il y a quelques instants s'est évaporé, et tout ce qui restait était une fille gaga de sa petite sœur.

Kuze - Pas possible, c'est quoi ce changement !?

Masachika fut pris de court par son changement soudain de comportement. Sans avoir l'air de se soucier de Masachika, Mariya sourit comme à son habitude et se dirigea vers les étagères où se trouvaient les assiettes et le thé.

Mariya - Vous voulez du thé toutes les deux ?

Yuki - Oh, je vais en prendre.

Alya - ...Oui...

Mariya - Eh bien, attendez une minute ~

Elle fredonne joyeusement en préparant leurs thés. Tandis que Masachika la regardait avec curiosité, Alisa prit place à côté de lui et se glissa à côté de lui. Mais lors qu'il jeta un coup d'œil sur elle et vit à quel point elle était proche, elle lui lança un regard qui disait : « Tu as un problème ? ».

Alya - Quoi ?

Kuze - Non... tu n’es pas un peu trop proche ?

Lorsqu'il répondit franchement à la question d'Alisa, celle-ci jeta un regard à l'autre bout de la pièce.

Alya - ... En Russie, ça porte malheur à une jeune femme de s'asseoir dans un coin.

Kuze - Ah ouais ? Vraiment ?

Alya - Oui, vraiment.

En disant cela, elle a de nouveau déplacé la chaise et s'est assise à une distance où les coudes de Masachika et les siens étaient susceptibles de se toucher. À ce moment, elle regarda Yuki avec un regard perçant.

Kuze - Elle n'a toujours pas besoin d'être si proche ! Et c'est quoi ce regard?! Est-ce qu'il va y avoir une bagarre ? Est-ce qu'elles se battent déjà ?!

Alisa a regardé Yuki avec méfiance, mais une fois encore, le sourire indifférent de Yuki l’emportait. Sentant que des étincelles jaillissaient entre elles, Masachika essaya de quitter son siège dû à la sensation d'inconfort... Quand Alisa sentit le mouvement, son bras gauche s'est étendu vers le haut de sa chaise, elle attrapa la manche de Masachika.

Elle la ramena sous son bureau, Elle le tenait comme si elle le suppliait de ne pas bouger... et c'était plutôt mignon... Mais au fond de lui-même, Masachika n'était pas de cet avis.

Kuze - Nooon ! Lâche-moi ! Je ne peux pas supporter cette atmosphère plus longtemps...

Il se sentait comme un homme infidèle qui avait croisé la femme avec laquelle il en- tretenait une relation interdite. Il essayait de s'extirper de cette situation aussi vite qu'il le pouvait.

Kuze - Pourquoi ! Pourquoi ça arrive !? Aide-moi Masha !

Masachika regarda derrière lui, puis il essaya de parler calmement à Mariya qui était en train de faire du thé.

Kuze - ...Eh bien, comme l'a dit Alya, y avait-il un tabou de ce genre en Russie ?

Mariya - Est ce qu'il y a un tabou ? Pour être plus précise, il est dit que la date de mariage serait retardée, pas spécialement que cela porte malheur.

Après avoir dit cela, Mariya est revenue avec un visage heureux, elle fixa Alisa avec des yeux brillants.

Mariya - Quand bien même, je me demande si Alya se soucie de ce genre de choses... Peut-être qu'elle a trouvé quelqu'un qu'elle veut épouser !

Alya - ...Ce n'est pas vrai. C'était juste une humeur.

Mariya - Eh~ ? Vraiment~ ?

Alya - Laisses tomber.

Mariya - Ahhh, ne soit pas comme ça avec moi, Alya.

Mariya gonfla ses joues en faisant une genre moue. Après un rapide coup d'œil dans cette direction, Alya baissa les yeux sur sa propre main qui agrippait la manche de Masachika et marmonna d'une toute petite voix.
Alya - 【Il est trop tôt pour que je me marie】


Roshidere

Roshidere


La voix avait beau être très basse, à cette distance, Masachika pouvait tout de même l'entendre clairement.

C'est vrai, tu n'as que quinze ans, n'est-ce pas ? Je suis un peu inquiet de la façon dont tu as dit ça, mais du point de vue du bon sens, tu n'es pas encore prête à te marier... Mais a-t-elle sérieusement dit ça devant sa sœur ?!

Masachika tremble... parce que, bien que la sœur russophone d'Alisa soit juste derrière eux, elle affirmait tout de même une attitude possessive comme si elle allait l'écraser. Soudain, Alisa entendit Mariya déposer une tasse de thé sur un plateau, elle lâcha la manche de Masachika, surprise. Après quelques instants, Mariya revint à la table avec des tasses de thé pour Alya et Yuki.

Mariya - Hé Alya-chan. S'il te plaît, prends ça.

Mariya a d'abord posé une petite assiette devant Alisa, l'assiette était tellement rem- plie de confiture qu'on aurait dit qu'un pot entier avait été renverser.

Alya - ...Quoi ?

Demanda-t-elle en remarquant qu’il l'observait.

Kuze - Non, rien...

Malgré le fait qu'il ait été étonné par la quantité de confiture, Masachika a tout de même rapidement détourné son regard et a mis le reste de la confiture qu'il avait dans son thé, le tout avec un visage indifférent.

Il remua sa tasse avec une cuillère et la bue d'un trait.

Kuze - ...Ouais, c'est bien différent.

Il semblait qu'il y avait un peu trop de confiture, ce qui laissait un goût très sucré dans sa bouche. Au même moment Yuki éleva soudainement la voix.

Yuki - ... Où est passée Sarashina-senpai ?

Kuze - Eh ? Ah... En parlant de ça, quand va-t-elle revenir ?

Lorsque Masachika vérifia sa montre et inclina sa tête, Toya posa sa tasse de thé.

Toya - Chisaki est allée aider les élèves bibliothécaires... Elle reviendra quand elle aura faim.

Kuze - Quel âge a-t-elle ? Dix ans ?

Pendant que Masachika plaisantait, la porte de la salle du conseil des élèves s'ouvra brusquement.
Sarashina - Quelque chose sent bon !

Kuze - Ah je me suis trompé, elle n’a pas plus de huit ans.

Ajouta-t-il alors que Chisaki se précipitait dans la pièce avec des étoiles dans les yeux.