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Otonari no Tenshi-sama ni Itsu no Ma ni ka Dame Ningen ni Sareteita Ken

Chapitre 44

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Chapitre 42 - L'admiration de l'ange

Amane ne pouvait faire autre chose que de lancer un regard irrité à sa mère.

« Tenez ».

Les parents d'Amane étaient des invités dans son appartement, il était donc naturel de les traiter en tant que tels.

Cependant, Mahiru avait insisté pour être celle qui préparait le thé, alors Amane avait laissé cela entre ses mains compétentes.

Mahiru avait apporté son service à thé dans son appartement pour qu'elle puisse l'utiliser à chaque visite. Amane n'avait jamais imaginé qu'il serait utilisé de cette manière.

Les deux parents portaient des sourires chaleureux, assis sur le canapé où Amane et Mahiru s'asseyaient habituellement ensemble.

« Mon Dieu, merci beaucoup, ma chère Mahiru. Tu es très douée pour recevoir des invités, n'est-ce pas ? »

« O-Oui ».

« Bien que, en réalité, ce devrait être le travail d'Amane, tu sais ? »

Mahiru le faisait parce que lorsque Amane essayait de faire du thé, il était généralement beaucoup trop amer.

Cependant, Shihoko avait l'air quelque peu consternée.

« Non, je voulais le faire, mais... »

« Eh bien, je suppose que c'est bien, puisque Amane ne parvient jamais à trouver la bonne température de l'eau ».

Sa mère avait absolument raison, mais cela l'irritait un peu qu'elle le souligne si ouvertement.

Cependant, il ne pouvait pas nier la vérité, il garda donc le silence lorsque Shihoko se tourna vers lui et sourit.

« Maintenant que j'y pense, Amane, tu as enfin commencé à appeler Mahiru par son prénom, n'est-ce pas ? »

À cette observation soudaine, Amane et Mahiru se figèrent tous les deux.

Ils s'étaient tellement habitués à se parler qu'ils ne l'avaient pas remarqué, mais la dernière fois qu'ils avaient vu la mère d'Amane, ils s'étaient toujours adressés l'un à l'autre de manière assez formelle.

« ...Qu'est-ce que ça peut faire ? »

« Je trouve ça génial ! » s'exclama sa mère. « C'est bien de voir que tu deviens plus intime. »

Sans insister davantage sur le sujet, Shihoko s'assit et leur sourit.

Amane sentit sa joue commencer à se contracter. Il aurait presque préféré qu'elle se moque de lui. Ça aurait été plus facile à gérer que les suppositions sauvages et les récits inventés de sa mère.

« Shihoko chérie, ne taquine pas tant Amane », intervint le père d'Amane.

« C'est une mauvaise habitude que tu as », ajouta-t-il.

« D'accord, mon chéri. Tu sais bien que je ne peux pas m'en empêcher. »

La mère d'Amane capitula devant son père sans grande résistance, ce dont leur fils endurant était profondément reconnaissant.

« Mais c'est merveilleux, n'est-ce pas ? De voir notre fils s'entendre si bien avec une jolie fille ? »

« Je suis plus préoccupé par le fait que tu pourrais encore te laisser emporter, ma chère Shihoko. »

« Quand ça arrive, tu interviendras pour moi, n'est-ce pas, mon cher Shuuto ? »

« À un certain niveau, j'aimerais que tu travailles là-dessus si tu es déjà consciente que c'est un problème... mais c'est aussi ce qui fait de toi la femme dont je suis tombé amoureux, alors je suppose qu'on ne peut rien y faire. »

« Ho-ho... tu es vraiment rusé. »

Même s'il était soulagé que Shihoko se soit adoucie avec lui, Amane ne put s'empêcher de soupirer alors que ses parents se perdaient dans leur petit monde à eux.

Son père était fondamentalement un homme sensé, mais il avait la fâcheuse habitude de choyer sa femme bien-aimée, ce qui rendait parfois la situation un peu gênante pour quiconque se trouvait dans la même pièce.

Heureusement, ils ne se comportaient ainsi qu'en famille et ne se montraient pas aussi embarrassants en public. D'un autre côté, il s'agissait de l'appartement d'Amane, et il aurait aimé qu'ils fassent preuve d'un peu plus de retenue. Il était heureux que ses parents aient toujours une relation solide après tant d'années passées ensemble, mais ils auraient pu faire preuve de plus de considération quant à leurs démonstrations d'affection en public.

Chaque fois qu'ils étaient comme ça, Amane n'aimait pas se glisser entre eux, alors il s'assit simplement sur la chaise qu'il avait apportée de la salle à manger et soupira profondément une fois de plus, résigné.

Mahiru prit également place sur la chaise qu'il avait installée à côté de lui et demanda doucement à Amane :

« ...Tes parents s'entendent très bien, n'est-ce pas ? »

« Oh oui. Je veux dire, ils ne sont pas comme ça à l'extérieur, mais c'est certainement comme ça qu'ils sont à la maison. »

« Je vois », répondit Mahiru avec un sourire étrange, puis regarda Shihoko et Shuuto.

Elle ne semblait pas du tout mal à l'aise, bien au contraire. Mahiru semblait regarder quelque chose d'éblouissant et de précieux. Amane pensa voir une pointe d'envie dans son regard alors qu'elle souriait si légèrement que le mot « furtif » ne suffisait pas à le décrire. Sans réfléchir, Amane tendit la main vers celle de Mahiru...

« Oh, Amane, qu'est-ce qu'il y a ? »

Il retira immédiatement sa main lorsque le son de la voix de Shihoko le ramena à la réalité.

« Ne me demande pas. Toi et Papa êtes partis dans votre propre monde. Et on pouvait à peine vous regarder. »

« Oh, tu es jaloux ? »

« Pas du tout. Je pensais juste que vous devriez prendre une chambre. Dans votre propre maison, de préférence ».

Sa mère ne semblait pas avoir remarqué qu'il était sur le point de prendre la main de Mahiru. Mahiru semblait également ne pas avoir remarqué et força un sourire aux paroles d'Amane.

Il ne comprenait pas pourquoi il avait instinctivement tendu la main vers elle. Pour une raison quelconque... il avait eu l'impression qu'il ne supportait pas l'idée de laisser Mahiru seule.

Elle était déjà revenue à sa nature habituelle, alors Amane se sentit légèrement soulagé et afficha son expression bourrue habituelle pour que personne ne se doute de quoi que ce soit.

« Alors maintenant que tu as vu le visage de ton fils, tu es satisfaite ? » demanda Amane.

« Je suis plus satisfaite de voir la douce Mahiru que toi, Amane... » sa mère le taquina.

« Hé... »

« Je plaisante seulement. Nous n'avons pas encore accompli notre véritable mission, tu sais. »

Amane avait supposé qu'ils étaient venus simplement pour échanger des vœux du Nouvel An et rencontrer Mahiru, mais sa mère semblait avoir un autre objectif en tête.

« Toi et Mahiru n'êtes pas encore allés visiter un sanctuaire pour la nouvelle année, n'est-ce pas ? »

« Nous avions prévu d'y aller une fois que la foule se serait dispersée. »

« Je le savais ! Et toi non plus, tu n'y es pas encore allée, n'est-ce pas, Mahiru ? Je l'ai demandé dans mon message. »

« C'est exact. » Mahiru acquiesça.

« Je pensais que ce serait le cas, alors nous avons apporté des kimonos ! »

Apparemment, sa mère voulait aller visiter un sanctuaire avec Mahiru.

Shihoko arborait un large sourire alors qu'Amane réalisait enfin la raison pour laquelle elle avait apporté un si grand sac avec elle. Il soupira une fois de plus. Il avait perdu le compte du nombre de fois aujourd'hui.

Shihoko aimait les choses mignonnes et aimait se déguiser, elle avait donc probablement attendu une chance comme celle-ci.

Amane se souvint également que sa mère avait un grand nombre de kimonos chez elle. Apparemment, elle en avait apporté quelques-uns.

« J'ai toujours rêvé de mettre un kimono à une fille et d'aller visiter un sanctuaire ensemble... Oh, je suis sûre que celui-ci t'ira bien, Mahiru. »

« Maman, tu veux juste une poupée à habiller. »

« Ce n'est pas vrai ! Mais j'ai vraiment envie de déguiser Mahiru. Regarde, celui-ci lui irait tellement bien ! » Shihoko était pleine de confiance, et son opinion était correcte, dans la mesure où il y avait à peine des vêtements qui n'iraient pas à Mahiru.

Amane l'avait vue dans toutes sortes de tenues, des tenues garçonnes aux tenues élégantes en passant par ses tenues féminines habituelles ornées de volants et de dentelles. Autant qu'il s'en souvienne, chaque style semblait convenir à Mahiru. Apparemment, les belles personnes n'avaient pas besoin d'être exigeantes quant à ce qu'elles portaient. Il n'était pas difficile d'imaginer que les vêtements traditionnels japonais lui iraient également très bien.
Amane était enfant unique, il était donc évident que sa mère ne laisserait pas passer cette chance de déguiser la fille de ses rêves.

« ...Eh bien, si Mahiru est d'accord, pourquoi ne pas la déguiser et y aller ? »

« Pourquoi parles-tu comme si tu n'allais pas venir, Amane ? »

« Je ne peux pas, ce serait problématique si je sortais avec Mahiru et que des gens de l'école nous voyaient ensemble. »

Si ce n'étaient que ses parents et Mahiru, ils ressembleraient simplement à une famille lambda se rendant dans un sanctuaire, ce qui ne susciterait aucun soupçon, mais si Amane se joignait à eux et qu'une personne de leur classe le repérait au sanctuaire avec Mahiru, eh bien, il imaginait que le début du semestre d'hiver tournerait au cauchemar.

Aucune visite de sanctuaire ne valait ce risque.

« Donc tant que personne ne découvre, ça ira ? »

« Je suppose, mais je suis presque sûr que ça serait vraiment... Eh, attends. Je n'aime la tournure que ca prend... »

"Heh-heh ! Je suis préparée pour des situations comme celle-ci !"

"Quelles situations ?!"

Il pensait qu'elle avait apporté beaucoup de bagages pour seulement des kimonos, des sous-vêtements et des accessoires. Apparemment, elle avait apporté encore plus de choses pour pouvoir aussi s'amuser à habiller Amane.

"Ton père est aussi très excité, tu sais."

"Papa..."

"Nous ne sortons pas souvent ensemble", dit le père d'Amane, "et c'est une tradition familiale après tout, donc j'aimerais que nous y allions tous ensemble."

Quand il le dit comme ça, il était difficile de refuser.

Le père d'Amane attachait beaucoup d'importance aux traditions familiales. Il se sentirait mal de refuser d'y aller après que ses parents aient clairement exprimé à quel point ils le voulaient.

"Mais écoute..."

"C'est bon, mon chéri. Laisse ta mère s'en occuper. Je vais te rendre élégant. Je te promets que tu ne ressembleras même pas à l'ancien Amane !"

"C'est pratiquement la même chose que dire que je ne suis pas élégant maintenant ?"

"Bien sûr, tu as de beaux traits car tu tiens de ton père, mais ta coupe de cheveux et tes vêtements sont tellement démodés. Je dirais que tu as l'air morose."

"Je n'ai rien demandé."

Amane était douloureusement conscient de son apparence terne, mais il était ainsi parce qu'il aimait ça, donc il n'appréciait pas les critiques.

"On pourrait penser que quelqu'un d'aussi beau aurait facilement l'air cool, mais tu es un cas difficile, Amane..."

"Ce n'est pas tes affaires."

"C'est tellement dommage... n'est-ce pas, Mahiru chérie ? Ne voudrais-tu pas voir Amane tout bien arrangé ?"

"Hein ?"

Alors que la conversation se tournait soudainement vers elle, Mahiru devint visiblement troublée. Amane souhaitait que sa mère ne pousse pas Mahiru de manière aussi agressive, mais elle continua à tourmenter la pauvre fille.

"Une fois qu'Amane sera tout habillé, je pense que tu le verras sous un nouveau jour, toi aussi, Mahiru. Il peut ne pas en avoir l'air, mais Amane a un visage assez beau, tu sais ? Au niveau de la personnalité, il a encore du travail à faire, mais il ressemble à Shuuto et il sait être un gentleman, donc si tu le formes bien, je pense qu'il pourrait devenir très agréable."

"Ah, euh... je... suppose... ?" bafouilla Mahiru.

"Et tu ne veux pas aller ensemble à la première visite du sanctuaire de l'année ?"

"Eh bien, je... euh... j'ai envie d'y aller, mais..."

"Eh, comment peux-tu me trahir comme ça ?" se plaint Amane.

Il comptait sur elle pour envisager ce qui pourrait se passer dans le pire des cas et rejeter la proposition de ses parents.

Mahiru jeta un coup d'œil à l'Amane tourmenté.

"...Si Amane ne veut pas, c'est bon", dit-elle d'une voix calme et légèrement découragée, fronçant les sourcils.

Amane s'étouffa. Elle essayait de le cacher, mais il pouvait voir que Mahiru était déçue. Ce n'était rien de dramatique, juste un léger changement subtil dans son expression. En regardant ses longs cils battre sur ses yeux baissés, Amane sentit un puissant sentiment de culpabilité serrer sa poitrine.

Sa mère lui lança un regard de condamnation, comme pour dire "Tu as rendu Mahiru triste !" et son père affichait une expression qui disait "Ce serait plus facile de céder ici".

Amane gémit doucement et dit simplement : "...Bon..D'accord."

Quand Mahiru faisait cette tête-là, il n'y avait rien d'autre à faire que de céder.